De Grasse à Lipari (Sicile)

Pour aller de Grasse à Lipari nous nous réveillons à 5 heures du matin car l’aéroport de Nice nous a envoyé un message la veille pour nous demander d’être à l’aéroport 4 heures avant notre vol de 11h30. Les procédures de sécurité prennent, parait-il, un temps considérable. Nous arrivons donc à l’aéroport vers 7h30 pour découvrir que l’enregistrement ne commence qu’à 9h30 et que nous aurions donc pu rester au lit deux heures de plus. Merci l’aéroport de Nice, tu es vraiment très, très fort.

Nous attendons donc inutilement deux heures devant un méchant café, puis nous enregistrons nos bagages et passons la sécurité en un quart d’heure, ce qui est vraiment très, très beaucoup. Merci encore l’aéroport de Nice, de nous avoir prévenu que ce serait très long, tu es le meilleur. La sécurité passée nous attendons donc encore deux heures. Mais nous commençons à avoir l’habitude. Et aussi le sentiment assez net que prendre l’avion, en plus d’être une aberration écologique, est une perte de temps considérable. Si seulement Trenitalia voulait bien mettre ses billets de train en vente un petit peu à l’avance pour qu’on puisse préparer son voyage…

Notre vol ITA Nice – Rome est à l’heure, c’est déjà ça. Mais comme ITA nous a viré sans explication du vol Rome – Palerme initialement prévu pour nous recaser sur le vol suivant nous perdons quatre heures de plus dans l’aéroport de Rome. Très grand, très banal, très ennuyeux cet aéroport. On se croirait n’importe où ailleurs dans le monde avec les mêmes boutiques sans intérêt et la même nourriture très mauvaise et très chère. Enfin, à 17h15, soit plus de 12 heures après notre réveil, nous décollons pour Palerme où nous atterrissons comme prévu à 18h25. La suite s’enchaîne bien : 50 minutes de bus jusqu’à la gare centrale de Palerme (les environs de Palerme sont très accidentés et l’aéroport a été installé assez loin, dans le seul endroit à peu près plat de la région), puis deux heures et demi de train jusqu’à Milazzo et enfin 20 minutes de taxi jusqu’à l’hôtel. Ouf ! la première partie du voyage se termine enfin, vers 23h30, soit 18 heures et demi après notre réveil. Un conseil : pour aller en Sicile laissez tomber l’avion, prenez le vélo.

Malgré la fatigue nous faisons une petite virée nocturne dans Milazzo où l’ambiance du samedi soir est survoltée. Il y a du monde partout, de la musique tonitruante, on se croirait à Paris pour la fête de la musique. Mais nous ne résistons pas longtemps et rentrons nous coucher vers une heure du matin.

Le lendemain matin nous découvrons Milazzo à la lumière du jour. La ville est dominée par une sorte de citadelle. Le front de mer est très agréable.

Milazzo

A 10 heures le ferry pour Lipari part dans un nuage noir de fumées d’échappement. Ce moyen de transport n’est pas très écologique non plus.

Particules fines

Après une heure de navigation nous faisons une première halte à Vulcano, l’île au sud et à quelques centaines de mètres à peine de Lipari. Comme son nom l’indique c’est un volcan. La couleur de la roche et l’odeur méphitique le confirment.

Vulcano

Un saut de puce plus tard nous arrivons à Lipari et en nous retournant nous voyons sur les hauteurs de Vulcano l’une des sources de son fumet particulier. Des fumerolles blanches se dégagent d’un plateau situé à quelques centaines de mètres au dessus du petit port où nous avons fait halte. Elles semblent couler vers le bas dès qu’elles franchissent le rebord du plateau. Les gens qui habitent là doivent avoir l’odorat légèrement perturbé.

Les fumerolles de Vulcano

Pas le temps de visiter la ville, nous prenons le bus pour notre destination finale : Canetto, à 4 kilomètres au nord, une station balnéaire où nous avons loué un appartement à un jet de pierre de la plage.

Le port de Lipari

La plage fait penser à celle de Nice : pas de sable, des galets. Mais ici, volcan oblige, c’est plutôt noir donc assez chaud sous le soleil de la fin août ; les sandales sont doublement utiles pour protéger nos pieds fragiles des cailloux et des brûlures. De notre terrasse on voit nettement la petite île voisine de Panarea, sa petite sœur Basiluzzo à sa droite et, loin derrière, l’énorme Stromboli dont le loueur de notre appartement nous indique qu’hier soir il crachait quelques petits jets de lave visibles d’ici. Ce soir peut-être verrons-nous un petit feu d’artifice ?

La plage de Canneto, l’île de Panerea et, au loin, le Stromboli
Ce contenu a été publié dans Sicile, sept. 2022. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.