Nous ne pouvions pas, avant de finir notre séjour ici, ne pas visiter le castel de Montgri, perché au commet de sa petite montagne de calcaire (315 mètres de haut) et qui est si imposant qu’on le voit des kilomètres à la ronde. Le sentier part de Torroella de Montgri. A mi-pente nous découvrons une portion du chemin envahie de milliers de cloportes. Ils sont partout et payent un lourd tribut aux promeneurs qui ne peuvent faire autrement qu’en écraser des quantités.
Des guérites en pierre jalonnent le parcours.
Le château est conforme aux dessins d’enfants : plan carré, créneaux bien découpés, une grosse tour ronde à chaque angle. Le monstre mesure 31 mètres de côté, 13 de haut et ses murailles sont épaisses d’au moins 1 mètre cinquante. Toutes les pierres viennent de carrières ouvertes pour la construction, près du sommet. Il a été bâti en un temps record entre 1294 et 1301 mais il est resté inachevé car l’évolution de la situation politique l’avait rendu inutile. L’intérieur est donc plein de vide.
Les fêtes de la Catalogne battent leur plein et un immense drapeau Catalan flotte sur le château. Initialement il devait pendre à l’extérieur pour être visible de loin. C’était le cas hier mais depuis le vent l’a retourné vers l’intérieur.
Depuis le chemin de ronde, accessible par un escalier métallique en colimaçon dans l’une des quatre tours, on découvre toute la région. Torroella de Montgri, bien sûr, juste au pied de la montagne, avec son église Saint-Genis bien visible, mais aussi, au loin, le Roca Maura, la côte et les îles Mèdes. Par temps clair on voit jusqu’aux Pyrénées. Aujourd’hui on les devine à peine. Malgré le temps brumeux ce panorama époustouflant vaut largement l’effort de l’ascension.
