Plongée dans le cénote Pequeno Hermano

Hier dimanche nous sommes retournés sur le continent pour faire deux plongées dans des cénotes, ces sortes de grottes remplies d’eau qu’on trouve un peu partout dans la péninsule du Yucatan. Lever à 6 heures pour prendre le ferry de 7 heures. A 9 heures et demie nous entrions dans l’eau (un peu fraîche mais pas trop) d’un premier cénote, « Pequeno Hermano » (petit frère) du réseau Chac Mool. L’eau est douce dans la couche supérieure, jusqu’à environ 12 mètres de profondeur où on rencontre l’halocline, c’est à dire la frontière très nette entre eau douce et eau salée. Nous, nous sommes restés dans l’eau douce.

Donc, on descend là-dedans, dans le noir, par le petit escalier en béton. Mais on a des lampes torches et, en de nombreux endroits, on voit la lumière du jour. C’est féerique, avec des couleurs fantastiques, des bleus et des verts surtout, lorsque la lumière du soleil rentre dans l’eau par une ouverture de la grotte à grands traits de lumière obliques. Mais aussi les jaunes et les oranges des concrétions calcaires, le blanc et le gris des stalactites et des stalagmites… Magnifique.

Le plus surprenant c’est qu’on croise pas mal de petites bêtes. Des poissons, bien sûr, qu’on peut voir à la surface avant même d’entrer dans l’eau. Dans une cavité totalement sombre où une poche d’air subsiste entre l’eau et le plafond de la grotte, nous avons vu une énorme tarentule à pattes velues et arrière train rouge, posée sur un rebord de pierre, à peine au dessus de l’eau. Et des espèces d’araignées – crabes – scorpions, on ne sait pas trop, avec quatre paires de pattes et des pinces, qui courent sur les parois émergées. Ainsi que des vers blancs qui sécrètent un mucus gluant pour attraper leurs proies. On se croirait chez Indiana Jones. Il y a toute une vie là-dedans, probablement bien adaptée aux conditions particulières du lieu. Diablement intéressant et beau.

Ce contenu a été publié dans Mexique, janv.-févr. 2018. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.