Tortillas

Au Mexique, et dans une bonne partie de l’Amérique centrale, ce qui tient lieu de pain c’est les tortillas. Dans l’alimentation mexicaine elles ont la même importance considérable que le pain chez nous il y a 100 ou 200 ans. Ce sont des galettes de maïs fabriquées, non pas à partir de farine de maïs, mais à partir de maïs bouilli dans de l’eau de chaux puis réduit en pâte grâce à un ustensile qui ressemble à un hachoir à viande à manivelle. La pâte est ensuite formée en petites boulettes, écrasée à la main pour faire des petits disques de 12 à 15 centimètres de diamètres, puis cuite rapidement des deux côtés sur une plaque de métal chauffée au feu de bois.

Les tortillas sont partout. Entières et souples elles emballent les aliments dans les tacos, les enchiladas ou les quesadillas. Coupées en triangles en frites dans l’huile elle deviennent les tortilla chips que l’on sert chez nous à l’apéritif et qui accompagnent très bien le guacamole. Ces mêmes chips se retrouvent dans les nachos, etc.

Lors de notre périple dans le Yucatan nous avons déjeuné dans une famille mexicaine de la région de Valladolid et nous avons pu voir comment Margarita prépare les tortillas selon la méthode traditionnelle. Anne a essayé d’aplatir une tortilla et elle pourra vous dire que ce n’est pas si facile que ça en a l’air. On dit ici que lorsqu’une fille arrive enfin à faire les tortillas correctement, elle peut se marier. Les hommes, bien sûr, ne mettent pas la main à la pâte. Ils s’occupent de choses plus importantes comme le football ou la bière…

Aujourd’hui la plupart des tortillas sont fabriquées par des machines ultra-modernes… ou moins modernes. On a vu au marché de Merida des vieux tromblons de ferraille noircie qui font des tortillas bien plus vite que Margarita. Mais bien sûr, elles sont moins bonnes.

Ce contenu a été publié dans Mexique, janv.-févr. 2018. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.