Site archéologique d’Empúries

Le site archéologique d’Empúries est tout proche d’Escala, à quelques kilomètres au nord de l’Estartit. Ce sont en fait deux sites archéologiques : une ville grecque fondée sur la côte au VI-ème siècle avant notre ère et une ville romaine, quelques centaines de mètres plus loin à l’intérieur des terres, qui date d’environ un siècle avant notre ère. L’ensemble a été progressivement abandonné à partir du III-ème siècle puis redécouvert au début du XX-ème. Le site est magnifique, avec la mer qui bleue-oie au loin et de très beaux arbres un peu partout, principalement des pins et des cyprès.

La partie grecque, face à la mer

Des mosaïques de sol sont encore visibles dans les deux parties, très bien restaurées et/ou conservées. Ici un beau sol grec en mosaïque noire et blanche.

Mosaïque de sol noire et blanche dans la zone grecque

Le musée du site, bien qu’actuellement fermé pour travaux, présente des mosaïques polychromes dans une exposition temporaire. Les couleurs sont encore remarquablement vives.

Mosaïques polychromes du musée

La partie romaine est tout aussi intéressante. Un décurion romain, assisté de sa décurie, donne une conférence sur l’art militaire aux touristes. Par chance il parle très bien l’espagnol.

Un décurion romain donne une conférence aux touristes

Il ne fait pas excessivement chaud mais le soleil est bien présent et on plaint un peu les braves légionnaires sous leurs casques, cotes de maille et armures à plaques, sans compter le reste du barda : pilums, boucliers, glaives, buccin… Mais ils sont bien courageux et nous montrent la prise de position de la tortue.

Les romains prennent la position de la tortue

Ils peuvent même progresser dans cette configuration afin de repousser l’ennemi en poussant de petits grognements, sûrement pour effrayer un peu plus les fuyards.

Les romains progressent en formation de la tortue

On sort du site en traversant le mur d’enceinte de la ville romaine et, juste derrière, on découvre l’amphithéâtre, d’une capacité de 3300 places. Les gradins de bois ont disparu depuis longtemps mais les murs de pierre sur lesquels ils étaient posés sont toujours là en partie. On ne peut s’empêcher de se poser la sempiternelle question de ce qu’il restera de nos constructions dans 2000 ans.

L’amphithéâtre juste derrière le mur d’enceinte de la ville romaine

Ce contenu a été publié dans Espagne, sept. 2021. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.