Portoferraio, comme beaucoup de villes italiennes, est bien pourvue en églises, chapelles et autres cathédrales. L’église Santissimo Sacramento date du 16ème siècle mais elle a été reconstruite en 1946 après avoir été bombardée pendant la seconde guere mondiale. Elle possède un plafond à caissons richement peint d’où pendent des lustres en cristal comme on en voit d’ordinaire plutôt dans les demeures bourgeoises que dans les églises.
L’église della Misericordia est, elle aussi, pourvue de lustres en cristal. C’est peut-être une habitude locale. Elle date du 17ème siècle, bien que la confrérie de la Reverenda Misericordia qui lui est attachée ait été fondée en 1566 par Giovanni de Médicis. L’église est assez petite. Son orgue de la fin du 18ème siècle, au-dessus de la porte d’entrée, ressemble à un jouet.
Depuis 1852 une messe en l’honneur de Napoléon est célébrée ici tous les ans le 5 mai. Mais cette déférence a un revers. Dans un reliquaire au fond à gauche se trouve une couronne royale en bois géante, bien trop grande même pour une tête impériale. Elle est là, paraît-il, pour rappeler le sacrilège commis par Napoléon en 1814 : trouvant que la ville manquait d’un théâtre, il décida de désacraliser l’église Carmine pour en faire la salle de spectacle qu’elle est toujours.
La cathédrale della Natività della Beata Vergine Maria n’est pas bien grande. Elle date du 16ème siècle. En mai 1814 un Te Deum y fut donné en l’honneur de Napoléon Bonaparte, nouveau roi de l’île. C’est l’autel en marbre de l’église Carmine reconvertie en théâtre qu’on voit aujourd’hui, en lieu et place de l’autel en stuc d’origine.
