Ce matin, en chemin pour le jardin botanique, nous nous arrêtons Piazza Marina pour photographier un énorme ficus entrevu hier soir dans la pénombre. Il est vraiment gigantesque.
Le jardin botanique est splendide et plein de plantes bizarres (pour nous), comme les adeniums obesum à la drôle de racine en forme d’outre, les faux kapokiers au tronc en forme de tonneau couvert d’épines ou ces étranges tubes de 5 à 10 mètres de long, couverts de petites feuilles d’un vert émeraude très lumineux. Nous y trouvons même un ficus géant plus gros encore que celui de la Piazza Marina.
Vers midi nous déjeunons au ‘Nni Franco u Vastiddaru, un restaurant spécialisé dans la cuisine de rue chère aux siciliens. Nous avons bien fait d’arriver peu après midi, quelques minutes plus tard la terrasse est comble et on fait la queue dans la rue pour avoir une table ou pour emporter son repas. Le vin et les cafés sont servis dans des gobelets en plastique mais la nourriture est excellente : aubergines panées frittes, arancines (boulettes de riz à la viande, au fromage ou aux légumes, panées et frittes), croquettes de pomme de terre à la menthe frittes… Tout ceci était délicieux mais c’était tout de même beaucoup de friture en une seule fois. 23 euros en tout, à deux, bière, vin et cafés compris. La ruine. A propos de vin, nous avons goûté hier soir un Petralava rouge 2014 des pentes de l’Etna (cépages nerello mascalese et nerello cappuccio) qui était excellent.
En rentrant à pas lourds et lents nous avons visité trois oratoires décorés par Giacomo Serpotta, le maître du stuc, à la fin du 17ème siècle et au début du 18ème : Oratorio di San Lorenzo, di San Domenico et di Santa Cita. Magnifiques. Ils sont tous d’assez petite taille mais on peut y passer de longs moments à lire les murs chargés de sculptures, de chérubins en pleine déconnade, de petits théâtres où sont présentées des scènes religieuses. Le réalisme et la finesse des détails sont très impressionnants.
