Dernière page de ce carnet de voyage. Demain à l’aube nous prenons le train pour Savona, Vintimille, Nice, Grasse. Aujourd’hui nous avons arpenté les ruelles du centre ancien de Gênes en long et en large. En fait non, pas en large parce qu’il n’y a pas la place. C’est d’ailleurs la première chose qui frappe : les immeubles ont tous 5 ou 6 étages. Des étages comme à Palerme, soit au minimum 5 mètres de haut chacun. Et les ruelles font au maximum 3 mètres de largeur. Pour voir le soleil depuis le sol il faut attendre le 21 juin entre 12h00 et 12h05. Les palais génois sont magnifiques. On sent que cette ville est riche et que cela ne date pas d’hier. A la différence de Palerme de très nombreux palais sont parfaitement rénovés et entretenus.
Même l’université de Gênes possède un de ces palais et en a fait l’un de ses campus. Ça en jette un peu plus que le Campus SophiaTech à Sophia-Antipolis. Ou que le nouveau campus Télécom Paris à Saclay.
Vue depuis l’un des belvédères la ville change d’allure. Elle est beaucoup plus lumineuse côté toits que côté rues. Mais on voit bien que tous ces bâtiments sont collés les uns aux autres et que les avenues larges et droites façon Champs-Élysées n’ont pas été inventées ici.
On a visité quelques palais remarquables convertis en musées, dont le Pallazzo Rosso à la façade rouge brique. On ne parvient pas à imaginer comment on vivait dans ces dédales de pièces immenses aux sols de mosaïques en marbres de différentes couleurs, aux murs couverts de fresques peintes ou de toiles de maîtres, aux plafonds surchargés de dorures, de sculptures et de peintures.
En finissant notre balade sur les quais nous avons entendu un bruit infernal provenant d’une grande halle couverte d’un chapiteau et nous nous sommes approchés pour comprendre. Nous avons ainsi découvert le “Group Cycling”, activité étrange qui consiste à faire du vélo d’appartement avec 100 autres personnes en regardant des clips sur grand écran et en écoutant de la techno à fond les ballons. Un groupe d’une dizaine d’entraineurs anime tout ça en pédalant encore plus fort que les autres. Fascinant.
On reviendra à Gênes. Pas pour le Group Cycling mais parce que cette ville mérite bien plus qu’une journée.