Maó (en catalan), Mahón (en castillan) ou Port Mahon (en français) est construite au sommet de falaises. Certaines maisons les prolongent de leurs murs, un peu comme les maisons de Tourrettes-sur-Loup ou de Saint-Paul de Vence, par chez nous.
Des employés municipaux installent des guirlandes au-dessus des rues du centre ville, probablement en prévision d’une fête.
Situé dans l’ancien couvent de Saint-François, le musée de Minorque retrace l’histoire de l’île, depuis ses premiers occupants, 2200 ans avant notre ère, jusqu’à nos jours. On y croise la civilisation talayotique, les romains, les aragonais de toutes obédiences, les anglais, quelques français, et bien sûr beaucoup d’espagnols de toutes sortes. Le musée vaut pour son cadre atypique. Ses expositions sont intéressantes bien qu’un peu monotones.
Le marché au poisson est de taille modeste (Maó ne compte qu’environ 30000 habitants) mais il est entouré de gargotes où l’on peut commander son repas au comptoir et le déguster autour des tables d’une vaste véranda.
Minorque a été occupée par les britanniques au XVIIIème siècle et bien qu’ils aient quitté les lieux en 1802 il reste des traces de leur présence, comme le gin de Maó. Il était initialement distillé pour les besoins des occupants mais les occupés y ont pris goût. La distillerie Xoriguer où nous jetons un coup d’œil en redescendant vers le port est désormais la principale (ou la seule ?) à le produire. Il a, paraît-il, un fort goût de genièvre.