Ce samedi 30 décembre il fait très beau sur Genève, la visibilité est excellente et la température plutôt douce pour la saison. C’est un temps idéal pour prendre le quai du Mont Blanc, puis le quai Wilson, vers le jardin botanique. Les serres sont magnifiques. La serre tempérée est relativement récente mais son architecture néoclassique se marie parfaitement avec celle des deux autres serres.
L’espace est divisé en plusieurs jardins thématiques : ethnobotaniques, potagers, de rocailles, des senteurs et du toucher, etc. Le jardin japonais est l’un des plus petits.
La serre tropicale renferme un nombre impressionnant d’espèces de toutes sortes. Il y fait très chaud et humide, à tel point qu’une pause est nécessaire après l’entrée pour se débarrasser de la buée sur les lunettes.
La cathédrale Saint-Pierre est au cœur de la vieille ville, sur une colline qui surplombe la rive gauche. L’intérieur est austère et sans intérêt particulier, à part la chapelle des Macchabées, au style flamboyant très coloré.
On peut, comme souvent, visiter les tours. Ici pas d’ascenseur, il faut monter à pied. Une partie de l’escalier qui dessert la tour sud est à double sens et tellement étroit que des feux rouges et verts y règlent la circulation. Au sommet on rejoint une pièce carrée dont les fenêtres auraient bien besoin d’être nettoyées. Impossible de photographier le paysage à travers ces carreaux poussiéreux. Heureusement, depuis la tour sud, on peut emprunter un chemin tarabiscoté dans la charpente de la partie centrale pour rejoindre la tour nord dont le sommet est pourvu de balcons ouverts sur les quatre côtés. Depuis la hauteur respectable de cet édifice, augmentée de la colline qui le supporte, la vue sur le lac est splendide, surtout sous ce beau soleil d’hiver, à la lumière rasante et dorée. Cela justifie amplement l’ascension.
En redescendant de la colline vers le sud-ouest, du côté opposé au lac, on arrive au parc des Bastions. C’est un endroit sympathique et qui grouille de monde. Près de l’entrée on trouve des jeux d’échec et de dames géants où les joueurs s’affrontent en poussant les pièces du pied.
Un peu plus loin le « mur des réformateurs » est décoré de statues et de bas reliefs à la gloire de certaines figures majeures du protestantisme, dont Calvin et autres personnages sinistres. Leur air sévère contraste avec la bonne humeur qui règne sur le parc.
Une foule joyeuse glisse en tous sens sur une patinoire adossée à un bar couvert, comme pour mieux narguer les tristes figures du mur voisin. Seuls quelques débutants crispés semblent partager la douloureuse inquiétude de Calvin.
Place du Molard, au pied de la colline de la cathédrale, se dresse un grand sapin de noël décoré. Il s’illumine à partir de 17h00 lorsque quelqu’un monte sur le marchepied qui sert d’interrupteur. Un moyen sans doute d’économiser l’électricité quand il n’y a personne. Il est 16h50, une petite fille est déjà en place sur le marchepied, bien décidée à être la première ce soir à déclencher l’illumination.