Aujourd’hui nous partons explorer l’île en vélos électriques de location.
Nous prenons la direction du sud-est, traversons Murter et Betina et empruntons la route côtière vers Tisno. En nous retournant nous avons une belle vue sur Betina dans la lumière du matin.
Tisno est à cheval sur le chenal qui sépare l’île du continent. Son nom est, paraît-il, dérivé du mot croate pour droit (rectiligne), en référence au fait que le pont qui enjambe le chenal l’est aussi. Cette explication est un peu étrange car on voit mal pourquoi on aurait construit en courbe un pont aussi court (36 mètres en comptant les appuis sur berge), à une seule arche et à un endroit aussi dépourvu de tout obstacle.
La ville est assez petite et nous renonçons vite à y trouver un quelconque quartier commerçant. Après avoir exploré les deux rives nous retournons sur l’île de Murter et continuons vers le sud-est. La route devient un chemin dallé de pierres plates maçonnées qui fait le tour de la péninsule entre Tisno et Jezera. Les cahots commencent à se faire sentir mais cela reste très confortable pour nos vélos tout terrain.
Jezera est un village au fond d’une anse profonde, avec un petit port autour duquel on trouve quelques quelques commerces et restaurants. Nous déjeunons dans l’un d’eux d’une salade de pâtes au poulet, très bonne mais un peu moins légère que nous l’aurions souhaitée, la mayonnaise est très présente.
Après Jezera nous empruntons des chemins de plus en plus cahoteux pour rejoindre la côte ouest. Certains passages sont assez délicats. Finalement, avant d’avoir rejoint les plages du nord-ouest, nous renonçons à boucler le tour de l’île et reprenons la route asphaltée pour rentrer. Les chemins sont trop escarpés et caillouteux pour notre condition physique et notre maîtrise du VTT.
C’était néanmoins une belle balade que nous ne regrettons pas… pour l’instant, on verra demain ce qu’en disent nos muscles endoloris.
La raison pour laquelle nous aurions préféré un peu de légèreté à midi est que nous avions commandé un « peka » au restaurant « Skalinada », à côté de notre hébergement. Comme la cuisson est longue il faut en effet commander à l’avance. Le soir venu nous dégustons donc ce plat traditionnel croate dont notre guide de Zagreb nous avait vanté la version cuisinée par sa grand mère. Nous reviendrons sur le « peka » dans un autre billet. Celui du « Skalinada » est délicieux, le veau est tendre et juteux à souhait et les pommes de terre cuites au beurre nous rappellent des saveurs d’enfance un peu oubliées.
Avant de rentrer nous descendons sur la plage pour admirer la moule géante illuminée. Anne s’aventure entre les deux coquilles mais la téléportation ne fonctionne pas et elle ne disparaît pas pour la Norvège. Compte tenu de son goût modéré pour le froid ce n’est peut-être pas plus mal. Ici le vent souffle encore un peu mais il est tiède et la soirée est tout à fait agréable.
