Ce matin nous avons plongé dans les grottes de Dofi Sud, sur la côte est de Meda Petita.
Les grottes sont assez vastes et profondes, avec parfois un puits de lumière. La profondeur varie entre 0 et 23 mètres. Le tunnel le plus long mesure 80 mètres. Les multiples entrées font de jolis paysages, surtout lorsqu’on vient de l’intérieur. Ici Anne et Marina, notre guide, sortent du grand tunnel.
Des bancs de saupes et de sars peuplent les rochers aux abords des grottes.
On croise assez peu de vie à l’intérieur mais nous rencontrons tout de même une murène hors de son trou, à proximité d’un rocher sur lequel est fixée une belle ascidie nacrée ourlée de rouge.
L’ascidie est l’une des espèces les plus représentées ici. On en voit à plusieurs reprises.
Accrochés aux parois on trouve également des coraux rouges. Ils sont tellement pêchés pour alimenter le commerce de bijoux qu’il sont assez rares. Ceux-ci doivent probablement leur survie à la surveillance très étroite des autorités du parc naturel marin auquel appartiennent les îles Medes. D’ailleurs, deux inspecteurs du parc ont plongé avec nous en prenant des notes et nous ont même interrogés après la plongée. Ici on ne rigole pas avec la préservation de la nature. Gare à l’imprudent qui tripote la faune ou la flore et gare aussi, sans doute, au club de plongée qui l’aura laissé faire.
Dans l’amphithéâtre sur lequel débouchent plusieurs cavités se dresse la petite sculpture de dauphin qui donne son nom au site. C’est le seul animal qu’on ait le droit de toucher ici. C’est même recommandé puisque ça porte bonheur et que ça garantit à la plongeuse qu’elle reviendra aux îles Medes. Elle ne s’en prive donc pas.
L’après-midi nous visitons l’Escala, un port de pêche qu’on nous a recommandé, à quelques kilomètres au nord de l’Estartit.
Les constructions du front de mer sont uniformément quelconques, avec de temps en temps un immeuble franchement moche. Seule originalité, un bâtiment de 3 ou 4 étages, façon petite HLM, mais en pierre de taille et avec balcons en fer forgé. Sans les fenêtres en plein cintre on pourrait presque se croire à Saint-Malo.
A part ça (et la mer, bien sûr) l’endroit n’a pas grand chose de remarquable. L’Escala a une longue tradition de pêche et de conserve d’anchois. Mais ça ne se visite pas. On se contente donc d’une sangria sur le quai. Très bonne la sangria.