C’est la dernière page de ce carnet de voyage. Demain matin nous rentrerons à Grasse par la route la plus rapide.
Ce matin nous avons visité le site archéologique d’Olbia, un village fortifié gréco-romain fondé vers 325 avant Jésus Christ par les grecs de Marseille (oui Marseille – ou Massalia – a été fondée vers 600 avant Jésus Christ par les grecs). Le village est ensuite tombé sous la coupe romaine vers 50 avant Jésus Christ lors la prise de Marseille par Jules César. Olbia est situé juste à la jonction entre la presqu’île de Giens et le continent, côté ouest, à deux pas de la plage de l’Almanarre tant appréciée des kite-surfeurs. Lorsque le temps le permet la visite comprend d’ailleurs un sentier sous-marin le long d’un quai romain et au-dessus des restes d’un bateau romain immergés. Ce matin le temps ne le permet pas ; il fait un peu froid, le vent est fort et le ciel est gris, cela ne donne pas vraiment envie d’aller barboter.
Le site a pu être totalement excavé car aucune construction moderne n’y avait d’emprise lors de sa redécouverte. De ce fait c’est un cas exceptionnel. On peut voir les fondations et le bas des murs des maisons, ainsi que le tracé des ruelles.
Les transformations opérées par les romains comprennent des termes et des boutiques commerçantes.
Un comptoir de commerce en pierre a été découvert. Protégées par l’enfouissement ses peintures décoratives sont encore visibles.
Au moyen-âge le site a été occupé par des Bénédictins puis par des Cisterciens qui y ont érigé une abbaye : l’abbaye Saint-Pierre de l’Almanarre dont on voit encore les ruines.
Vers la fin de notre visite, du côté des sanctuaires religieux grecs, nous faisons une découverte archéologique majeure dont nous allons très bientôt informer les plus hautes autorités scientifiques : tout ceci n’est qu’une vaste mascarade et les ruines sont habilement fabriquées de toutes pièces par des artisans du coin, probablement dans le but d’attirer le touriste et de dynamiser l’activité économique.
Après cette instructive visite, bien que rapide en raison du temps un peu frais, nous retournons à Toulon faire du lèche-vitrine dans la « Rue des Arts », déjeuner sur le port et visiter l’Hôtel des Arts. Rien de véritablement remarquable.
Le soir venu nous dînons à la Rascasse, le restaurant gastronomique de l’hôtel « Le Provençal » au village de Giens. La vue est très belle sur la côte assombrie par les nuages. Le vent lève une petite houle et les vagues déferlantes ajoutent une touche de blanc au tableau.