Plongées à la Punta Dell’Arpa et à la Grotta Pastizza, le Sentiero Mezzogiorno, la Punta Cavazzi

La première plongée était à la Punta Dell’Arpa. Le son du vent dans les anfractuosités du rocher fait, parait il, penser au son de la harpe. Nous avons croisé un beau ver de feu, ainsi nommé à cause des affreuses démangeaisons qu’il cause à l’imprudent ayant osé l’approcher de trop près, et une belle petite méduse, probablement tout aussi urticante. Sur le tombant, au plus profond de la plongée, entre 30 et 35 mètres nous avons admiré de belles gorgones pourpres. Et, bien sûr, des nudibranches qui préfèrent les eaux fraiches des profondeurs (16 à 18 degrés) à celles de la couches superficielle (26 à 28 degrés). La limite entre ces deux mondes se trouve à environ 17 mètres de profondeur. Lorsqu’on la traverse en descendant c’est beaucoup moins plaisant qu’en remontant où cela fait l’effet d’un bain chaud.

Au cours de la deuxième plongée, à la Grotta Pastizza, nous avons visité plusieurs grottes et canyons. Avec la bonne visibilité dont nous bénéficions ici c’est vraiment sympa de se balader dans ces grottes sous-marines. Les ouvertures sont autant de puits de lumière bleue, verte, scintillante. Nous avons dérangé un poulpe au fond de son trou. En remontant dans la prairie de posidonies nous avons croisé de banc de sérioles, un genre de carangue, très curieuses. Elles nous ont tourné autour pendant au moins 5 minutes, ce qui, d’après les plongeurs locaux, n’est pas fréquent. Ce sont de beaux carnivores taillés pour la course qui sèment souvent la panique dans les bancs de castagnoles et d’autres petits poissons dont elles font leur ordinaire.

En milieu d’après-midi nous avons pris notre courage à deux pieds et sommes partis du village par le Sentiero Mezzogiorno vers la Punta Cavazzi, à la pointe sud-ouest de l’île. C’est un beau sentier qui serpente entre la mer d’azur et les collines vert de barbarie (je viens d’inventer cette couleur). Les habitants d’Ustica, comme tous les italiens, sont fans de foot et c’est sans doute pourquoi en suivant ce sentier on passe le col Zizzu (Zizou en français). On a trouvé des plantes très bizarres qui sortent de la caillasse volcanique et poussent une tige gris-vert, toute droite et sans feuilles, terminée par une belle fleur blanche en grappe conique, façon fleur de véronique. A la Punta Cavazzi, juste avant d’arriver au phare, nous avons visité une grotte marrante en forme de tunnel et qui rejoint la mer. Comme les 5 kilomètres de l’aller en plein cagnard étaient un peu fatigantes nous avons pris le taxi collectif pour rentrer au village. Ustica est petite mais il y a de belles petites randonnées à faire.

Ce contenu a été publié dans Sicile, sept. 2019. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.