Le vent est tombé et la navigation est beaucoup plus confortable et rapide. La première plongée, sur Llosa del Patro Pere, nous offre des barracudas en quantité, de gros mérous et des corbs. Nous passons sous une belle arche de pierre où se tapissent quelques barracudas.
La deuxième plongée est à Lle de Tirant, encore plus près du port. On y croise tout d’abord des méduses « œuf sur le plat » dont certaines se font grignoter par des petits sars sans vergogne. Puis nous croisons des murènes, quelques hervias pèlerines, un beau denti et, à nouveau, une belle arche de pierre.
Après le déjeuner nous partons visiter Alaior, la troisième ville de Minorque (10000 habitants), à une vingtaine de kilomètres au sud-est de Fornells. Nous commençons par le LOAC, musée d’art contemporain, le plus important et intéressant de Minorque, paraît-il. Le bâtiment qui l’héberge est assez original pour qu’on le remarque immédiatement en arrivant place des Ramals.
Le deuxième étage est dédié aux autoportraits.
On connaît Calder pour ses mobiles mais sa peinture est très amusante. On dirait des illustrations pour livres d’enfants. Le traitement des animaux, en particulier les yeux et les membres allongés, rappelle le dessin de Fred, regretté auteur des aventures de Philémon et de l’âne Anatole.
En sortant du LOAC, sur les conseil de la très enthousiaste hôtesse d’accueil, nous allons visiter non loin de là la chapelle Abramovicz (ancienne église de la grâce) qui héberge 5 œuvres étonnantes de l’artiste Serbe Marina Abramovicz. Ce sont des blocs d’albâtre sculptés à partir de portraits de l’artiste grimaçante. Les effets de relief ne fonctionnent qu’en stéréoscopie. Un appareil photo classique est donc inutile pour les restituer. Aljoscha, un artiste Ukrainien, expose ses sculptures bio-inspirées translucides.
Notre route de retour vers Fornells croise celle qui monte au point culminant de Minorque, le mont Toro. L’heure du coucher du soleil approche, nous grimpons donc allègrement (enfin, c’est l’auto qui fait le boulot) pour voir le paysage et assister au spectacle. Au sommet se trouve une sorte d’église-couvent. Une statue du christ semble bénir la forêt d’antennes de téléphonie mobile qui pousse là.
En bon point culminant de l’île, et malgré ses modestes 360 mètres, le mont Toro offre une belle vue panoramique. Il paraît que par temps clair on peut même voir Majorque. Ce n’est pas le cas ce soir mais on voit très bien la baie de Fornells.
Le spectacle du coucher de soleil depuis le mont Toro attire du monde. Ce soir les nuages au ras de l’horizon gâchent un peu le spectacle et nous abandonnons donc avant la fin pour éviter l’embouteillage qui ne manquera pas de se produire lorsque tous ces gens voudront redescendre.