La première plongée de ce matin porte bien son nom : « La Coralline ». Le long du tombant, dans les trous du rocher, on peut admirer des formations coralliennes de plusieurs sortes et couleurs. Certaines branches de corail rouge sont gainées d’excroissances gris-blanc. C’est assez joli mais j’espère que ce n’est pas mauvais signe pour la santé des polypes.
On croise des murènes communes. Celle-ci s’est laissée surprendre hors de son trou et elle n’apprécie pas du tout la rencontre.
La deuxième plongée, le « Scoglio della Triglia » (le rocher du rouget) est le royaume des rascasses. Nous en rencontrons plusieurs posées dans une faille de rocher, dont une petite d’un jaune vif assez inhabituel.
Une flabelline mauve a la bonne idée de brouter un hydraire à l’abri des courants. Elle ne bouge donc presque pas et on peut la photographier tranquillement en gros plan. On voit très bien ses deux rhinophores annelés (les espèces de cornes qu’on dirait faites de disques empilés). Ce sont ses principaux organes sensoriels, avec lesquels elle « goûte » son environnement. La petite futée est capable de manger l’hydraire en en conservant les cellules urticantes pour son propre compte. Elle les stocke au bout de ses jolis cérates (les sortes de poils colorés qu’elle porte sur le dos et qui font penser à des flammes). Les prédateurs en sont tout dégoûtés et la laissent tranquille.
Sabina repère une grosse anémone jaune au milieu de laquelle s’abrite un petit crabe à longues pattes. Il joue en quelque sorte au poisson clown. Malheureusement il est très timide et on le voit assez mal. Par contre on voit assez bien le changement de couleur des tentacules de l’anémone, dont les extrémités passent du jaune au mauve.