Le temps est à la pluie, parfait pour courir les musées. Nous commençons par le Palazzo Reale, qui donne sur la Piazza Castello, et dont l’entrée (le salon de la garde suisse) donne la mesure. On y rangerait notre maison et quelques autres trucs en plus.
Le style est très clinquant. On ne plaignait pas la peinture dorée et les lustres à pampilles chez les ducs de Savoie. Ça pique un peu les yeux mais c’est très impressionnant.
Le palais héberge les Musei Reali (musées royaux), dont la galerie Sabauda, innombrable collection de tableaux de peintres piémontais et hollandais du XVème au XVIIIème siècle. A part le début du XVème, assez sage avec ses madones à l’enfant, tout est massacres, batailles et saccages. On s’y agite dans tous les sens, c’est épuisant. De temps en temps une toile sort un peu de l’ambiance générale par son ton plus léger, quoique tout de même bagarreur, comme ces trois chérubins de Bacchus en train de mettre une trempe à trois amours potelés, petite farce du début du XVIIème siècle par Guido Reni.
Après le déjeuner nous changeons d’époque au GAM, la galerie d’art moderne et contemporain. Une exposition temporaire est consacrée à Elisabetta Di Maggio, une artiste italienne née en 1964. Ses matières premières sont le savon de Marseille, les épingles ou le papier, mais surtout une incroyable dose de patience et de minutie. Ses plans de métro de Berlin, Londres, Moscou ou Paris, faits d’épingles et de papiers découpés au scalpel sont de véritables bijoux.
Elle grave également des pains de savon de Marseille pour figurer des plans de villes. La région parisienne occupe environ 160 savonnettes arrangées en rectangle.






