Le tram 7, Superga, le Pô, la Villa della Regina

Première activité du matin : le tram numéro 7. C’est un vieux tram qui ne circule plus que les dimanches et les jours fériés, principalement pour les touristes. Ça tombe très bien, nous sommes des touristes et le 1er novembre est férié en Italie, en route, donc. Le parcours dure une petite heure et nous promène dans le centre, autour de la Piazza Castello. Ça vaut les petits trains touristiques qu’on voit un peu partout, les commentaires en moins. En revanche c’est un vrai train sur de vrais rails. De temps en temps le chauffeur descend pour actionner un aiguillage.

Le tram numéro 7, tram des touristes
Le tram numéro 7, tram des touristes

Comme nos billets de tram sont valables 100 minutes nous en profitons pour prendre le 15 depuis la Piazza Vittorio Veneto jusqu’à Sassi, à environ 4 kilomètres au nord-est. C’est là qu’on peut prendre le train à crémaillère qui monte au sommet de la colline Superga à 670 mètres d’altitude. Le trajet dure environ un quart d’heure, dans un bruit infernal de ferraille grinçante. A sa décharge le train date de 1934, il n’est plus tout jeune.

Le train à crémaillère de Superga
Le train à crémaillère de Superga

La colline est surmontée par la basilique de Superga, gros machin rococo que nous ne visitons pas. Nous préférons regarder le paysage. La vue sur Turin doit être magnifique… lorsque le temps est clair, ce qui n’est malheureusement pas le cas. Dans la brume on distingue à peine le Mole Antonelliana, qui est à Turin ce que la tour Eiffel est à Paris. Une trouée dans les nuages nous permet tout de même d’entrevoir les sommets enneigés des Alpes.

La basilique de Superga
La basilique de Superga

A l’arrière de la basilique un monument a été installé à la mémoire des victimes de l’accident d’avion du 4 mai 1949. L’appareil qui ramenait de Lisbonne l’équipe locale de football s’est écrasé contre un mur de soutènement de la basilique. Les 31 personnes à bord sont mortes. Rude coup pour le football turinois car cette équipe était, semble-t-il, assez formidable. Comme dirait Maître Panisse : « il y a des fois que le Bon Dieu n’est pas gentil ».

Le mémorial de l'équipe de football victime de l'accident d'avion de 1949
Le mémorial de l’équipe de football victime de l’accident d’avion de 1949
La descente de la colline Superga à bord du train à crémaillère
La descente de la colline Superga à bord du train à crémaillère

Faute d’avoir prévu les billets de retour au centre ville, et faute d’un marchand de billets de tram ouvert le 1er novembre, nous rentrons à pied en longeant le Pô par la rive gauche sous les grands arbres couleur d’automne. C’est joli et agréable mais tout de même assez long. La basilique Superga est visible presque jusqu’au bout. Il suffit de se retourner et on la voit au loin qui se découpe contre le ciel gris.

Les berges du Pô à proximité de la Piazza Vittorio Veneto
Les berges du Pô à proximité de la Piazza Vittorio Veneto

Le lit du Pô est fréquenté par de nombreux oiseaux : mouettes, foulques, canards, cormorans, hérons, etc. Les berges, elles, ont l’air de plaire aux écureuils dont nous dérangeons plusieurs spécimens occupés à ramasser les provisions pour l’hiver.

Un écureuil fait ses provisions pour l'hiver sur les berges du Pô
Un écureuil fait ses provisions pour l’hiver sur les berges du Pô

En arrivant au pont Vittorio Emanuele nous retraversons pour aller voir la Villa della Regina, une grande bâtisse qui surplombe la ville. Nous sommes un peu fatigués et renonçons à voir l’intérieur et les jardins.

Villa della Regina
Villa della Regina

En retraversant le Pô nous assistons à un entrainement d’aviron, vers l’amont, dans les dernières lumières du jour.

Entrainement d'aviron sur le Pô
Entrainement d’aviron sur le Pô
Ce contenu a été publié dans Turin, novembre 2025. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.