Le phare du cap d’Artrutx a été mis en service en 1859. Initialement haut de 28 mètres il a été surélevé à 45 en 1969. Pour ce faire il a été muni de 3 contreforts extérieurs qui lui donnent un petit côté « Objectif lune » de Hergé. Le cap est un bel endroit à quelques kilomètres au sud de Ciutadella, et l’un des points les plus à l’ouest de Minorque.
Le temps n’est pas parfaitement clair mais suffisamment pour qu’on voie Majorque, à 60 kilomètres de là.
Cala Blanca est une petite crique entre Ciutadella et le cap d’Artrux, au fond de laquelle une plage de sable jaune est plutôt fréquentée. En effet, l’essor du tourisme a fait pousser tout autour une ville champignon avec de nombreux immeubles, parkings, bars et restaurants. La plage est donc facile d’accès. Nous déjeunons très bien et pour un prix modeste dans l’un des restaurants qui se sont installés sur les rochers de part et d’autre de la crique.
Au milieu de la ville de Cala Blanca se trouve l’entrée d’une grotte naturelle redécouverte au XVIIIème siècle mais connue depuis la préhistoire, la cova de s’Aigua. Les géologues et les archéologues y ont trouvé des restes humains datant de la préhistoire, mais aussi des poteries romaines, islamiques, chrétiennes médiévale, ainsi que des inscriptions et objets de l’époque moderne (l’époque moderne des historiens, pas celle du commun des mortels). On peut visiter, ce que nous faisons.
La grotte n’est pas bien grande mais une partie est occupée par un lac peu profond dans lequel un bel éclairage a été installé pour épater les visiteurs. Cela permet aussi de voir quelques bouts d’os préhistoriques au fond de l’eau.
Parmi les stalactites certains poussent assez dru, en rangs serrés. On dirait une pelouse de pierre blanche ou sombre qui croîtrait vers le bas. Un phénomène compliqué que l’accent de notre guide ne nous a pas permis de comprendre tout à fait, donne à quelques uns une forme particulière de quenouille, très fine en haut et en fuseau vers le bas.