Le palais Can Saura, de style baroque, a été construit à la fin du XVIIème siècle par la riche famille Saura. Aujourd’hui propriété de la ville il accueille le musée municipal. On y trouve des antiquités de toutes époques, un peu comme au musée équivalent de Maó, mais aussi une section consacrée aux métiers qui ont constitué l’essentiel de l’activité économique de la cité aux XIXème et XXème siècles.
L’industrie de la chaussure a pris son essor vers le milieu du XIXème siècle à Ciutadella mais aussi à Mao et Alaior. Ce qui était auparavant une activité saisonnière artisanale est rapidement devenu une industrie importante. Les chaussures minorquines s’exportaient, en particulier vers Cuba. Leur compétitivité était principalement due à la qualité et au faible coût de la main d’œuvre (largement féminine). Cette activité a perduré jusque vers la fin du XXème siècle où elle a décliné.
En 1920 Miquel Anglada Alzina a inventé la « Coca Rossa », chaise pliante en bois et tissu, inspirée des chaises pliantes que les gens emmenaient avec eux à l’église pour assister à la messe. En plus de 100 ans d’existence elle a très peu changé. On la trouve absolument partout à Minorque. La plupart des bars et des restaurants l’utilisent.
Le monastère Santa Clara est un peu excentré vers le nord-est. Construit au XIIIème siècle, il a été détruit une première fois lors du siège puis du sac de la ville par les ottomans au XVIème siècle. Il a été reconstruit puis à nouveau détruit pendant la guerre civile espagnole et à nouveau reconstruit.
L’église est assez quelconque, à part ses vitraux modernes qui sont plutôt jolis.
Au nord-est de Ciutadella, dans le prolongement du bras de mer où se trouve le port, on voit de belles maisons sur des terrains en restanques hautes. C’est très joli mais pour aller au centre ville à pied les habitants doivent descendre au fond du vallon qui les en sépare et remonter la forte pente de l’autre côté. Ce sont sans doute des sportifs.
