Notre Dame, Beaubourg

Ce lundi est le premier jour de réouverture au public de la cathédrale Notre Dame. J’arrive assez tôt pour entrer sans attente. Lorsque je ressors, 2 heures plus tard, la file d’attente s’étire sous la pluie sur plusieurs centaines de mètres.

Notre Dame
Notre Dame

Le grand orgue et la rosace de la façade resplendissent. Lorsqu’on se souvient de l’intérieur avant l’incendie on est immédiatement frappé par la blancheur de la pierre.

Le grand orgue
Le grand orgue
La pierre blanche
La pierre blanche

Des décors devenus invisibles sous la crasse sont redevenus lisibles. La clôture du cœur est pimpante. Elle semble aussi fraîche que la crèche de Noël.

La clôture du cœur et la crèche de Noël
La clôture du cœur et la crèche de Noël

Toutes les chapelles ont été repeintes à neuf. J’avais oublié à quel point les plafonds et les nervures étaient colorés.

Les chapelles repeintes à neuf
Les chapelles repeintes à neuf

J’ignore si c’est dû aux destructions causées par l’incendie mais certaines chapelles sont décorées d’œuvres récentes prêtées par le mobilier national, comme cette tapisserie de Matisse ou sa voisine de Braque.

« Polynésie, le Ciel » et « Polynésie, la Mer », Henri Matisse, 1972

C’est l’heure de l’ouverture du centre Beaubourg. J’en profite avant la fermeture totale pour travaux annoncée entre 2025 et 2030.

Beaubourg, la tour Eiffel et la grande roue
Beaubourg, la tour Eiffel et la grande roue

Une exposition temporaire est consacrée à de jeunes artistes chinois. Certaines pièces sont intéressantes, comme ce Léon Troski dans une forêt psychédélique, mais dans l’ensemble c’est un peu décevant.

« Potted Plant in the Forest », Qiu Xiaofei, 2022

Une impressionnante exposition surréaliste occupe toute la galerie 1 du 6ème étage. Elle célèbre le centenaire du mouvement. C’est une magnifique occasion de voir des Dali, des Magritte ou des Max Ernst. On voit également des œuvres d’artistes un peu moins connus comme Seligmann.

« Magnetic Mountain », Kurt Seligmann, 1948
« Alice au pays des merveilles », René Magritte, 1946
« L’ange du foyer (le triomphe du surréalisme) », Max Ernst, 1937

L’exposition permanente est toujours aussi intéressante. Je ne me souvenais pas du « Magasin de Ben », que l’artiste a tenu à Nice entre 1958 et 1973 pour y exposer un improbable bric-à-brac. En 1974, 3 ans avant l’ouverture de Beaubourg au public, Ben a déménagé ici son magasin. On ne peut pas entrer mais ce qu’on voit en faisant le tour et en regardant par les fenêtres est très amusant.

« La magasin de Ben », Ben, 1958-1973

Je ne me souvenais pas non plus de la pièce étonnante conçue par Yaacov Agam en 1974 pour servir d’antichambre aux appartements privés de Pompidou à l’Élysée, avec son mur de plexiglas coloré. Ça fleure bon les années 1970.

« Aménagement de l’antichambre des appartements privés du palais de l’Elysée pour le président Georges Pompidou », Yaacov Agam, 1974
Ce contenu a été publié dans Paris, décembre 2024. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.