Impossible de rater l’exposition Gustave Caillebotte à Orsay. Nous voici donc dans l’un des plus beaux musées parisiens, en même temps que plein d’autres gens attirés par le même événement. Il y a beaucoup de monde mais on parvient tout de même à voir les œuvres.
On peut admirer des toiles connues mais un peu difficiles à voir d’habitude car conservées hors de France, comme le « Pont de l’Europe » (1876) qui se trouve d’ordinaire à Genève.
Elles sont souvent accompagnées d’esquisses préparatoires. La juxtaposition de ces études avec l’œuvre achevée est un bonheur. On peut y apprécier pleinement le travail de Caillebotte à la recherche des postures de ses personnages. Les « Raboteurs de parquet » (1875) est probablement le tableau le plus connu de Caillebotte mais grâce à cet accompagnement on a l’impression de le redécouvrir.
Il en va de même pour le moins célèbre « Peintres en bâtiment », de 1877. Les études d’ouvriers peintres sur leurs échelles sont passionnantes.
En sortant de l’exposition Caillebotte nous décidons de faire connaissance avec Harriet Becker, peintre Norvégienne de la seconde moitié du 19ème siècle et du début du 20ème, à laquelle une autre exposition temporaire est consacrée. L’exposition présente aussi des tableaux d’autres femmes artistes scandinaves de la même période, comme la suédoise Bertha Wegmann. On reste un moment devant ce « Portrait de l’artiste Johanna Bauck » (peintre danoise), peint en 1881 par Bertha Wegmann. Le sourire du modèle, la belle lumière dorée qui éclaire sa chevelure, l’impression de calme et de sérénité sont bien réconfortants.
Nous déjeunons au Café Campana, derrière l’une des deux immenses horloges de façade du musée.
Les salles consacrées à Seurat et Gauguin sont juste à la sortie du café. Nous rendons donc une petite visite au « Cirque » de Seurat que nous aimons particulièrement.
Pour finir nous visitons les salles consacrées à Bonnard, Vuillard et aux Nabis. « L’enfant au seau » (1894), l’un de nos tableaux préférés de Bonnard, est là. Il fait ses pâtés de sable dans son habit noir et blanc aux carreaux bien disposés en verticales et horizontales parfaites, entorse typique de Bonnard aux lois de la physique textile. Il est accompagnés des panneaux décoratifs « Jardins publics » de Vuillard (1894) et l’ensemble paraît sorti d’un seul et même atelier. Ces deux-là étaient vraiment très proches.