Lors de notre visite du musée de minéralogie de Rio Marina nous avions pris rendez-vous pour une visite guidée des ancienne mines de fer du secteur. Nous voici donc de retour. Les mines étaient à ciel ouvert. La montagne de fer est donc parsemée de sites d’extraction bien visibles.
Pour acheminer plus facilement et plus rapidement le minerai d’un côté à l’autre de la montagne, celle-ci est toutefois creusée de 15 kilomètres de galeries jadis parcourues par de petits trains. On remplissait les wagons qui étaient ensuite propulsés dans une galerie vers un puits de descente ou vers une sortie mieux située.
On peut encore visiter une galerie de 100 ou 200 mètres de longueur. Elle s’interrompt sur un éboulement causé par un bombardement pendant la seconde guerre mondiale. Il y fait très frais, le contraste avec l’extérieur est saisissant.
Notre visite s’achève dans l’amphithéâtre en terrasses d’un ancien site d’extraction d’hématite et de pyrite. La première est un oxyde de fer très riche en fer, donc très prisé des mineurs. L’hématite a été extraite ici entre la haute antiquité et le début des années 80 du siècle dernier où son exploitation est devenue non rentable et a donc cessé. La pyrite est un sulfure de fer qu’on utilisait pour la fabrication d’acide sulfurique. Elle se présente souvent sous des formes cristallines à faces bien planes, lisses, dorées et brillantes. On l’appelle parfois « or des fous » car pendant la ruée vers l’or certains prospecteurs la confondaient, paraît-il, avec le métal jaune.
Il a plu peu de temps avant notre passage et les flaques d’eau stagnante sont teintées en rouge sang par l’oxyde de fer. On se croirait dans un abattoir.
Nous passons une petite demi-heure à casser des cailloux pour trouver de beaux morceaux de pyrite et d’hématite. Nous rentrerons plus lourds que nous ne sommes venus.