Aujourd’hui nous déménageons. Nous quittons Portoferraio pour Marina di Campo, une station balnéaire du sud de l’île. Le chemin le plus court n’étant pas toujours le plus intéressant nous passons d’abord par la forteresse Volterraio. Elle est perchée à 400 mètres d’altitude au sommet de son piton rocheux. C’est la plus ancienne place forte de l’île. Elle date, au moins, des étrusques et a été maintes fois transformée depuis leur époque, toujours à des fins défensives, jusqu’au début du 21ème siècle où elle a finalement été restaurée dans un objectif de préservation du patrimoine.
Le temps est farceur. De fortes averses courent sur la baie (et sur nos têtes). Elles alternent avec de courtes éclaircies. Le ciel chargé de gros nuages noirs projette un mélange d’ombres et de taches de lumière sur le paysage. De temps en temps un arc-en-ciel ajoute ses couleurs à ce décors de cinéma. C’est presque trop beau pour être vrai.
La forteresse se mérite. Il faut grimper 3 bons quarts d’heure depuis le parking, en se trompant de chemin une ou deux fois. La pluie rend les roches glissantes. Le chemin est constellé de crottes de chèvres. Les bousiers pullulent. Nous ne visiterons pas le monument, il n’est ouvert que de 17h30 à 20h00.
Évitant toujours le chemin le plus court nous passons par Rio Marina, haut lieu de l’ancienne industrie minière de l’île. Un musée de minéralogie et de la mine nous montre de très beaux spécimens. Magnétite, hématite, pyrite, etc. certaines pièces sont remarquables.
Rio Marina a des airs de fin du monde sous le ciel d’orage. En regagnant la voiture pour poursuivre notre route vers Marina di Campo nous sommes contraints par une averse diluvienne de nous réfugier sous un auvent de restaurant. Ici il pleut un peu comme chez nous. Pas souvent mais beaucoup à la fois.
