Aujourd’hui nous plongeons à Vulcano, sur le Capo Grillo, à flanc de volcan. Le paysage sous-marin est très beau avec de nombreux rochers à explorer. On croise beaucoup de mérous, généralement méfiants.
Une grotte étroite mais assez peu profonde se termine par une chambre sphérique dans laquelle on entre lampes éteintes. Lorsque nous les allumons des centaines de crevettes cavernicoles apparaissent. Elles grouillent sur les parois pour se mettre à l’abri dans un trou.
A l’extérieur les flabellines mauves sont assez nombreuses. Bizarrement, au lieu de les trouver sur des hydraires on les voit simplement posées sur le fond de sable noir. Il en va de même pour les vers de feu qui se baladent en laissant des traces dans le sol meuble.
L’après-midi nous prenons le bateau de Regina Eolie pour Panarea et Stromboli. La balade prévoit des arrêts pour se baigner, une pause d’une heure à Panarea, une autre de 3 heures à Stromboli et, une fois la nuit tombée, un passage au large de la Sciara del Fuoco, partie de Stromboli d’où on peut voir les explosions et les coulées de lave.
L’île de Panarea est tout à fait charmante. La petite ville semble prospère, elle tire visiblement bien parti du tourisme.
Les ruelles étroites bordées de maisons blanches, avec des portes en bois peintes de différentes couleurs, ombragées par les hibiscus géants, les lauriers roses énormes, les plumbagos et toutes sortes de plantes fleuries, sont un enchantement.
Lorsque nous reprenons le bateau pour Stromboli la mer a un peu forci, ainsi que le vent, ce qui est conforme aux prévisions météorologiques qui prévoyaient même des orages et pas mal de pluie. S’agissant de la pluie, pour l’instant, nous y échappons.
Lorsqu’on approche du volcan on se rend mieux compte de sa morphologie particulière. Les coulées de lave sont bien visibles malgré le peu de végétation qui tente de les recouvrir.
La ville de Stromboli est beaucoup moins charmante que celle de Panarea. Les ordures volent en tout sens et jonchent les ruelles, de nombreuses maisons semblent plutôt misérables. Vivre ici n’est sans doute pas le choix des plus fortunés. Il faut dire que la présence permanente du volcan, qui gronde de temps en temps en lâchant un gros panache de fumée noire, n’est pas rassurante. Nous l’entendons nettement à deux reprises. Le vent balaie une poussière noire qui crisse sous la dent et irrite les yeux.
L’église est située dans le haut de la ville. On imagine que les dévotions qu’on y fait concernent souvent Iddu (lui), nom local du volcan.
A Stromboli comme à Panarea les voitures sont presque toutes des voitures de golf, même celles de la police. C’est amusant.
Malheureusement nous ne verrons pas les éruptions et la lave. La mer a encore forci et nous écourtons notre passage sur l’île pour prendre directement le chemin du retour qui est très agité. La moitié des passagères et passagers est malade. Ce rodéo d’une heure environ laissera sans doute à nombre d’entre elles et eux des souvenirs aussi forts que des gerbes de lave en fusion.