Le musée du jouet de Figueras, la forteresse Sant Ferran

Ce matin le temps est très couvert, avec de temps en temps quelques gouttes de pluie. Comme la lumière du soleil est importante pour la plongée nous décidons donc de remettre à demain matin notre troisième exploration sous-marine et d’aller plutôt visiter le musée du jouet de Figueras, moins connu que le musée Dali mais tout de même très réputé.

Y sont exposés des jouets anciens mais aussi quelques antiquités électroniques des années 1980, comme la première PlayStation de Sony ou la première MegaDrive de Sega, plus quelques modèles improbables tombés dans l’oubli. On se demande si certaines de ces machines fonctionnent encore.

Consoles de jeu d’un autre temps

Une salle entière est consacrée aux trains électriques. Un gros convoi de marchandises tourne autour de la pièce sur une étagère au ras du plafond tandis que plusieurs trains à plus petite échelle circulent dans le grand et riche décor du centre.

Les trains électriques

Les poupées du tout début du 20ème siècle sont déjà articulées, bien que de façon assez sommaire. Sans leurs robes elles ont un petit côté effrayant.

Poupées 1900

La toute première Barbie est là, elle aussi. Elle date de 1959 et elle est équipée d’un maillot de bain une pièce à rayures noires et blanches, d’une robe de soirée avec manteau assorti et d’un ensemble constitué d’un blouson d’aviateur et d’un pantalon qui ressemble beaucoup à un jean.

La première Barbie

Toujours au rayon poupées on tombe en arrêt devant ce qui ressemble à un hôpital de campagne. Un poupon est couché sur un brancard, à côté d’une scie à amputer et de son bras gauche détaché du reste du corps. Sur une petite table une paire de tenailles et quelques bandages. Le tout est daté de 1928. C’est charmant.

Hôpital de campagne, 1928

Il y a aussi des jeux anciens auxquels nous avons nous-même joué lorsque nous étions enfants. Un « Cochon qui rit » de 1930 et des boîtes de Mécano hors d’âge. Quelques jeux de construction en bois, dont des Kaplas, mais pas « La maison forestière », au grand regret d’Anne pour qui c’est un incontournable.

Le Cochon qui rit, 1930
Boîtes de Mécano

Après cette visite rafraîchissante nous poussons jusqu’à la forteresse de Sant Ferran, à un kilomètre et demi du centre de Figueras. C’est une forteresse à bastions du XVIIIème siècle, la plus grande d’Europe dans son genre, paraît-il, et le plus grand monument en superficie de toute la Catalogne (ici on aime bien les « plus grand », « plus gros », « plus vieux », etc.). Ces superlatifs sont peut-être mérités car c’est en effet gigantesque. Depuis les remparts au nord on domine la plaine et la vue porte jusqu’aux Pyrénées.

Les Pyrénées vues depuis Sant Ferran

Certaines parties ont été détruites, soit pendant les guerres napoléoniennes, soit pendant la guerre civile espagnole. D’autres n’ont jamais été terminées. L’ensemble pouvait héberger 4000 soldats.

Le « cavalier » inachevé

La place d’arme a une superficie d’un hectare. Aux quatre angles un puits donne accès aux citernes enfouies sous la place et dont la capacité totale est de 9 millions de litres d’eau. En temps normal, hors pandémie, les citernes se visitent en bateau.

La place d’arme

Les écuries, à-demi enterrées, pouvaient accueillir 500 chevaux. Cet immense tunnel bordé de stalles de chaque côté est très impressionnant. Pourtant il n’en reste que la moitié. On peine à les imaginer pleines.

Les écuries
Ce contenu a été publié dans Espagne, sept. 2021. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.