Ils avaient déjà niché dans un pittosporum ras de terre, presque sous notre fenêtre. Cette fois c’est trois mètres plus loin de la maison et un mètre de plus au-dessus du sol. Ils n’ont pas froid aux yeux. Mais au moins, planqués au creux d’un rosier, ils ont moins de chances d’être dérangés par un chat de passage. Ghislaine de Féligonde est difficile à escalader et surtout il est plein d’épines.
Malheureusement pour les merles des ennemis rodent. Un chat, en particulier, et une pie qui niche elle-même à proximité et nourrirait bien son propre petit avec le petit merle. Le merle mâle a payé de sa queue une rencontre un peu trop rapprochée avec le chat… Mais il vole encore et continue à remplir son rôle consciencieusement. Finalement, un matin, la femelle est venue se percher sur les tuteurs à tomate et à commencé à sautiller sur place en chantant à tue-tête, sans doute pour encourager le petit à prendre son envol, ce qu’il a probablement fini par faire car tout ce beau monde a disparu.